Récollection de l’Avent 2023

Comment « Garder l’espérance, se laisser surprendre par Dieu et vivre sa foi dans la joie » au coeur des tumultes de ce monde ? La récollection de cet Avent 2023 a donné des clés de réponses aux participants

Une douzaine de personnes ont répondu à l’invitation du père Marc Bertrand à commencer le temps de l’Avent par une mini récollection animée par le père Edgar Fabien , le samedi 2 décembre 2023 en l’église st Nicolas à Zuydcoote. Le thème était : « Garder l’espérance, se laisser surprendre par Dieu
et vivre sa foi dans la joie ».

Qu’est ce qui nous marque dans l’actualité nationale et internationale ?
C’est cette question qui a introduit la prédication. Chacun s’est exprimé et bien sûr notre attention fut attirée par les problèmes de sociétés, environnementaux, les inondations par-ci, les incendies par-là, les guerres et toutes sortes de désespérances. Ce débat a été suivi d’un constat : c’est un cycle qui se répète ; puis d’un temps de silence car Dieu nous parle dans le silence.
Le prédicateur nous rappelle que l’actualité, belle ou désespérante fait partie de la vie, de la vie du chrétien même si nous rêvons d’un monde parfait. Puis il nous dépeint le monde dans lequel nous vivons : Ses complaisances, ses indifférences passives, ses difficultés pour apprendre de l’histoire, tout ce que l’homme accompli contre l’homme, les enfants de Dieu contre les enfants de Dieu, le rejet de l’autre, le fait que l’homme est désormais sans ignorance sur le fauve qui demeure en lui.
Pouvons nous vivre tranquilles et heureux en ayant conscience de cette violence qui émane du
cœur de l’homme contre l’autre ?
Malgré cela l’espérance de Dieu est à l’œuvre et interpelle de générations en générations à un vivre ensemble, en communauté d’humanité, en fraternité nouvelle, en aimant. Les pauvretés, celles qui sont loin et celles qui sont à nos portes. Les victimes du covid, des inondations, des migrations, celles de nos quartiers de nos familles, toutes ces victimes sont nos frères et sœurs. Et le Seigneur nous dit : Qu’a-tu fais de ton frère ?

Est-il possible d’envisager de vivre le bonheur ? Comment ? Que faire ?
Le père Edgar s’appuie sur les constitutions issues de Vatican II pour nous dire que les joies et les espoirs, les angoisses et les souffrances des autres sont aussi celles des disciples du Christ, celles qui agissent sur nous et nous transforment. C’est un lien mystérieux qui nous uni. Nous ne sommes pas seuls, nous sommes une chaîne de solidarité, nous sommes inter dépendants les uns des autres. Si un membre souffre tous les membres souffrent. Cette inter dépendance est une invitation à répondre au projet de Dieu, projet d’amour, projet éternel. Et Jésus est le signe qui manifeste ce projet d’amour de Dieu. Sa foi en lui ne peut être déçue, c’est la mission que Jésus a reçue, et il nous la transmet. Il est venu nous faire comprendre que nous pouvons participer nous aussi au plan de Dieu et que nous avons pour cela reçu tous les dons dont nous avons besoin.
Avant la pause il nous est proposé un temps de silence pour nous aider à discerner la présence de Dieu dans ce monde.

L’espérance est une hymne à la joie
C’est avec la notion du « peuple de Dieu » Que nous nous retrouvons. l’Église, peuple de Dieu qui nous renvoie vers les autres et qui fait partie de cette humanité inter dépendante.
Puis arrive la question : qu’est ce que l’espérance ?
Certes ce n’est pas un optimisme béat, un placebo, ni la négation du mal, de la souffrance et de la mort mais c’est une force intérieure qui voit le bien donné par l’Amour de Dieu, un regard qui se tourne vers la source, vers cet amour divin. L’espérance est une vertu théologale, une vertu qui n’est pas solitaire, elle est accompagnée de la foi et de la charité, elle est plantée dans nos cœurs, elle est prémisse de l’Esprit. Elle donne au cœur un élan plus fort que la confiance qui assure de déjà posséder ce que Dieu a promis et permet de vivre avec un cœur apaisé Elle nous offre de communier au projet de Dieu en vivant ce que Dieu nous donne de vivre, en nous ajustant à sa volonté et en nous donnant la certitude que Dieu ne laisse jamais personne seul, qu’il est avec nous. L’espérance est une hymne à la joie. Le chrétien porte en lui une espérance joyeuse.

Puiser en Dieu les raisons d’espérer
Le père Edgar nous invite à puiser en Dieu les raisons d’espérer, puiser à cette source vive qu’est Dieu, à vivre la joie d’être associé au projet de Dieu, d’être messager de la présence de Dieu, sans avoir des têtes de mort mais avec le sourire, des têtes qui transpirent de joie, la joie d’être aimé et d’être associé au plan de Dieu. Les échanges ont continué au tour de l’apéro prévu à la fin de cette matinée de récollection, au fond de l’église, dans une ambiance bon enfant.

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