Jeudi Saint
Dans la paroisse des Dunes, deux autels ont été utilisés à l’église saint Nicolas de Zuydcoote à l’occasion de la mémoire du Dernier repas de Jésus avec ses disciples, ce jeudi 6 avril. La chapelle rénovée a connu une décoration des solennités, en présence des enfants du Caté candidats à la Première communion.
Une mise en place peu ordinaire
Ce jeudi 6 avril, c’est la mémoire du Dernier repas de Jésus avec ses disciples au cours duquel il a institué les sacrements de l’Eucharistie et de l’Ordre au service du peuple de Dieu. C’est la fête de l’amour et du service. Les paroissiens vont s’asseoir une rangée face à l’autre. De l’extérieur à travers les rayons lumineux des vitraux, on s’imagine que l’église est éclairée par des bougies. Non ! Ce n’est qu’une impression. La lumière blanche des projecteurs est fortement atténuée par l’éclairage du chauffage, aux allures du soleil couchant. L’église saint Nicolas de Zuydcoote. Dès l’entrée, à l’allée, on aperçoit une longue table sur laquelle sont bien disposés des raisins verts et rouges et des petits pains. C’est le symbole des matières eucharistiques, le pain et le vin. D’un blanc écarlate une nappe bien repassée couvre l’autel de circonstance. La mise en place a fait penser à une grande réception en famille et des grandes cérémonies festives.
A l’allée, l’autel de circonstance pour la liturgie de la Parole
Le célébrant a passé toute la première partie de la Messe, la liturgie de la parole célébration, sur cette « table-autel ». Du signe de croix après le chant et la procession d’entrée à la prière universelle. La table placée sur l’allée a servi d’autel de la Parole. Les ministres d’autel peuvent sentir le rythme des battements du cœur de chaque paroissiens. Le curé Marc Bertrand est entouré de deux personnes vêtues chacune d’une aube blanche. Tous les trois sont assis sur des chaises dans le sens de la largeur de la table. Ils ont le dos tourné au maître-autel. L’un des ministre d’autel porte une étole en biais. C’est le diacre permanent Christian D. De son côté l’enfant a une croix pendue à son cou et qui retombe sur l’aube et rabattue contre sa poitrine. C’est le servant d’autel encore appelé enfant de chœur. Chacun connaît son rôle. Ici commence la Célébration avec le signe de croix du curé, lui, vêtu d’une chasuble blanche sur l’étole et l’aube. Son vêtement liturgique a une effigie du Christ miséricordieux brodée aux fils de différentes couleurs. Autour de la table-autel, les enfants du Caté et principalement ceux qui préparent la Première communion sont assis en première ligne des deux côtés dans le sens de la longueur. On peut lire dans leurs regards la curiosité et l’envie de vivre ce moment annoncé par la responsable du Catéchisme, Isabelle B assise au bout de la table. Ils ne sont pas abandonnés à eux-mêmes. En deuxième ligne leurs parrains et marraines sont venus les accompagner selon leurs engagements au Baptême.
Le maître autel pour le sacrifice
Le maître autel de l’église saint Vincent de Zuydcoote a pris le relais à partir de la procession des offrandes. Les candidats à la Première communion, encadrés par la responsable du Caté, ont porté les offrandes au diacre permanent pour la préparation des dons. Il s’est agi du calice contenant du vin de messe, le ciboire rempli d’hosties à consacrer, et la patène, la pale et les linges sacrés. Premier jour du Triduum pascal, les trois jours menant à Pâques, le jeudi saint est la mémoire du Dernier repas de Jésus avec les Douze au Cénacle avant son arrestation. C’est la Cène du Seigneur. C’est la consécration du service à travers deux sacrements. Il s’agit du sacrement de l’Ordre et celui de l’Eucharistie. Cette dernière, action de grâce, est célébrée « en mémoire » de Jésus, de son sacrifice pour l’Homme, pour le salut de tous. Et le sacrement de l’Ordre est institué pour perpétuer cette célébration dans nos communautés.
Le lavement des pieds, le pont entre les deux autels
Douze personnes ont été proposées pour le lavement des pieds cette année. De nouveaux visages pour éviter la monotonie et chasser toute prétention de privilège. Plusieurs critères ont été pris en compte pour marquer l’universalité du salut. Le groupe, composé de quatre enfants dont deux filles, quatre hommes et quatre femmes, s’est installé sur les chaises prévues à cet effet dans le chœur. Dépouillé de sa chasuble, le père Marc Bertrand a pris soin de laver les deux pieds de chacune des douze personnes. C’est un rite en mémoire du geste de Jésus à ses disciples, la veille de sa Passion. Il a lavé les pieds des Douze, signe d’amour et d’humilité, une invitation à l’accueil et à se mettre au service des autres.
La célébration s’est achevée au fond de l’église avec une soirée d’adoration jusqu’à 22h. Les paroissiens ont ainsi redécouvert dans sa totalité la célébration de la Cène du Seigneur.
La rédaction