Notre-Dame des Dunes
Construite entre 1877 et 1880 dans le style gothique, l’église Notre Dame-des Dunes est une donation d’Alphonse Bray. Elle est l’œuvre de l’architecte Charles Leroy, qui avait déjà conçu la cathédrale Notre-Dame de la Treille à Lille.
Elle est consacrée le 3 mai 1880 par Monseigneur Monnier, auxiliaire de l’Archevêque de Cambrai. Mais elle ne devient 3chapelle paroissiale » de Bray-Dunes que le 5 décembre 1895, par décret de la présidence de la République, perdant ainsi son statut d’église annexe de Ghyvelde.
Durant la Première Guerre Mondiale, les offices de l’abbé Kieken, décoté plus tard par le roi Albert 1er, sont suivis par des soldats français et belges aux côtés des paroissiens. La Seconde Guerre mondiale détruit une partie du bâtiment. La tour est le lieu privilégié des artilleurs allemands. Lors de la libération de la ville, leurs adversaires canadiens achèvent, malgré eux, le travail de destruction.
L’église Notre-Dame-des-Dunes a beaucoup souffert des dommages dus à la guerre. En partie détruite, elle n’a été rouverte au culte, après reconstruction, que quelques années plus tard et c’est en 1958 que Paul Pruvost, prêtre et artiste peintre, a été chargé, à la demande de l’abbé Catry de refaire presque toute la décoration intérieure, d’y peindre les fresques, dont les quatorze tableaux du chemin de croix du Christ.
On peut y voir des pêcheurs de crevettes, une communiante, les sœurs de la Providence (ancienne maison de retraite), un marin pêcheur, des petits Bray-Dunois ou l’église elle-même.
Le prêtre peintre a également produit des « cartons » pour les vitraux (motif grandeur nature) et il s’est glissé une faute d’orthographe dans l’un d’eux. L’abbé Catry, ayant été mis au courant, aurait répondu que c’était la preuve que la perfection sur Terre n’existait pas !
À voir également, le reliquaire en argent, une reproduction miniature identique de l’église de la ville islandaise de Faskrudsfjördur (tout au fond de l’église sur le mur de gauche) que l’abbé Catry fit construire en 1949 avec les dons de ses paroissiens. Ce reliquaire contient de la terre d’un cimetière en Islande qui rappelle la mémoire et le souvenir des marins pêcheurs disparus au cours des campagnes de pêche à Islande.
Source : La Voix du Nord du 18 Septembre 2019